Santé : la France autorise un nouveau traitement contre le cancer de l'endomètre

La France a approuvé un nouveau traitement contre le cancer de l'endomètre, autorisant le médicament avant l'Agence européenne des médicaments.

Dans un communiqué, l'ANSM a déclaré : « Depuis le 23 octobre, le médicament Jemperli, basé sur le produit chimique dostarlimab, est disponible comme médicament d'accès précoce pour les femmes atteintes d'un cancer de l'endomètre avancé, nouvellement diagnostiqué ou récurrent. »

Ce traitement est fabriqué par le géant pharmaceutique britannique GSK. Seuls les oncologues spécialisés sont habilités à le prescrire. Il y aura également une surveillance supplémentaire pour détecter d’éventuels effets secondaires. Pourtant, l’ANSM précise qu’il existe une « forte présomption d’efficacité et de sécurité ». 

Jemperli peut être administré parallèlement à une chimiothérapie. Il agit en renforçant la capacité immunitaire de l'organisme à détecter et à combattre les cellules tumorales. 

Le cancer de l'endomètre (à ne pas confondre avec l’endométriose où les cellules utérines se développent à l'extérieur de l'utérus de la femme) est plus fréquent chez les femmes ménopausées. Il se développe dans la paroi interne de l’utérus, appelée endomètre.

Le laboratoire GSK estime qu’environ 417.000 femmes sont diagnostiquées chaque année dans le monde, et « les taux devraient augmenter de près de 40 % entre 2020 et 2040 ».

Environ 10.000 cas sont diagnostiqués chaque année en France. Le pronostic a tendance à être relativement bon par rapport à d'autres cancers gynécologiques féminins, comme le cancer du col de l'utérus ou des ovaires. 

L'ANSM précise que ce traitement prolonge la « survie sans progression » du cancer, c'est-à-dire qu'il prolonge la période pendant laquelle l'état du patient ne s'aggrave pas. 

La France n'est pas le seul pays à approuver ce nouveau traitement : le Royaume-Uni et les États-Unis l'utilisent depuis la fin de l'été.