Disco : la révolution d’une époque s’expose à la Philharmonie de Paris

(Crédit photo : Philharmonie de Paris)

Du 14 février au 17 août, à l’occasion de son 10ᵉ anniversaire, la Philharmonie de Paris célèbre le disco, une véritable révolution culturelle qui a marqué son époque et continue d’influencer la musique et la mode.

Née à New York au début des années 1970, la musique disco devient rapidement un phénomène planétaire, dont l’esprit et l’esthétique façonnent aujourd’hui encore nos cultures populaires. À rebours des clichés qui lui sont souvent associés, cette exposition veut rendre justice à la fulgurance de cette musique, fortement ancrée dans l’histoire et la culture noires des États-Unis. 

Bien sûr, ce choix de programmation est hautement symbolique puisqu’il accompagne en 2025 la célébration d’un double anniversaire : les trente ans de la Cité de la musique et les dix ans de la Philharmonie de Paris. Historiquement, le disco entretient un lien profond avec la culture de la fête. Espace de catharsis et de célébration des corps, où l’anonymat des foules favorise la liberté d’expression, le mouvement disco réunit, sur la piste de danse, les identités, les genres et les origines sociales, le temps d’une nuit ou d’une chanson. 

Par-delà les prismes réducteurs qui lui sont souvent attachés, l’exposition rappelle aussi que l’esthétique flamboyante du mouvement disco est un acte politique en soi. Le disco émerge au croisement de différentes luttes pour les droits civiques, et accompagne, ou fait écho, au combat de la minorité africaine-américaine, de la communauté LGBTQ+, comme des mouvements féministes, tous réunis dans un même élan hédoniste. 

C’est rappeler que la musique est une force qui unit et qui libère, c’est inviter à la fête, mais surtout à la mémoire d’un combat pour la justice et l’égalité, où la piste de danse était, et demeure encore, un espace d’utopie et de révolution. 

À rebours des clichés, cette exposition veut ainsi rendre justice à la fulgurance de cette musique, non seulement festive mais politique, qui a porté sur la piste de danse différentes aspirations et combats, dont l’actualité résonne aujourd’hui fortement.

L’exposition est une invitation à se plonger dans l’univers des clubs avec leurs musiques, leurs décors et leurs publics. Elle met en lumière le New-York des années 70 et la bande son a été confiée à Dimitri from Paris. L’art est également mis en avant : des prêts prestigieux proviennent d’institutions américaines comme le Andy Warhol Museum de Pittsburgh ou le Museum of Fine Arts de Houston ou encore de prêteurs privés tels que les archives du club The Saint à New York, ou le GLBT Historical Society de San Francisco.

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