L’Oréal et L’UNESCO mettent à l’honneur des femmes scientifiques africaines
Chaque année, le Prix Jeunes Talents Afrique subsaharienne L'Oréal-UNESCO « Pour les Femmes et la Science » récompense et soutient des femmes scientifiques africaines pour la qualité de leur recherche scientifique. Pour cette 14ème édition, 25 doctorantes et 5 chercheuses post-doctorantes ont été récompensées lors de la cérémonie annuelle qui a eu lieu le 9 novembre à Kasane, au Botswana. En présence du Président du Botswana, Mokgweetsi Masisi.
Les femmes scientifiques talentueuses n'ont jamais eu autant besoin d'être soutenues, et pourtant les efforts au niveau mondial en matière de recherche n’évoluent pas assez rapidement. Les scientifiques africains ne représentent que 2,5 % des chercheurs au niveau mondial. Et tandis que les crises sociales, politiques, économiques et environnementales s'aggravent chaque jour, il est désormais crucial d'exploiter tous les talents scientifiques pour assurer un avenir plus juste et plus durable au continent.
Cette année, la Fondation L'Oréal et l'UNESCO ont souhaité renforcer leur engagement en faveur de l'égalité des genres dans les sciences, et récompenser 30 jeunes et talentueuses chercheuses, soit 10 prix de plus que les années précédentes. Elles ont été sélectionnées parmi 632 candidatures pour la qualité et la portée de leurs travaux scientifiques par un jury de 10 membres présidé par le Professeur Aggrey Ambali, Directeur de la Coopération Technique et du Financement des Programmes à l'Agence de Développement de l'Union Africaine, AUDA-NEPAD.
Ces femmes font toutes la fierté de leurs 17 pays d'origine, dont Cabo Verde et le Lesotho, représentés pour la première fois. Porteuses d'espoir et de solutions innovantes pour le continent africain, les 30 scientifiques du Prix Jeunes Talents Afrique subsaharienne L’Oréal-UNESCO « Pour les Femmes et la Science » 2023 se sont engagées dans de multiples domaines de recherche. Grâce à des approches inédites, elles relèvent des défis majeurs dans le but d'améliorer la qualité de vie en Afrique et dans le monde.
Fanta Yadang Sabine Adeline, l'une des Jeunes Talents 2023, en est convaincue : « L'avenir de l'Afrique est entre les mains de ses scientifiques ». Et elle n’est pas la seule. Les trente Jeunes Talents de 2023 - biochimistes, épidémiologistes, écologistes, experts en intelligence artificielle et spécialistes de la santé publique - sont toutes déterminées à trouver des solutions durables aux divers défis de l'Afrique.
Donner l'exemple aux nouvelles générations est à cet égard fondamental. Le 8 novembre, les jeunes talents rencontreront la première dame du Botswana, Mme Neo Jane Masisi, et plus de 150 lycéens pour une conversation intergénérationnelle et un échange de connaissances qui ouvriront la voie à un avenir plus prometteur dans le domaine des sciences.
Le programme L'Oréal-UNESCO « Pour les Femmes et la Science » permet à ses lauréates de bénéficier d'un soutien financier pour mener à bien leurs projets de recherche – via des bourses de recherche de 10 000 € pour les doctorantes et de 15 000 € pour les chercheuses post-doctorantes. Les Jeunes Talents de l’édition 2023 rejoindront la communauté des plus de 200 chercheuses africaines qui ont été soutenues et honorées depuis la création de ce programme régional en 2010.
« Permettre à de tels talents d’émerger dans le débat public et d’être reconnus à la hauteur de leur travail demande une mobilisation urgente et plurielle. La responsabilité incombe à tous : institutions, entreprises, société civile, citoyennes et citoyens. Ni l’Afrique, ni le monde, ne surmonteront avec succès les crises environnementales, sociétales, sanitaires et géopolitiques de notre temps en se privant de la moitié de l’humanité. » a déclaré Alexandra Palt, Directrice Générale de la Fondation L'Oréal .
Les gagnantes du Prix Jeunes Talents Afrique subsaharienne L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science 2023
Afrique australe
Bhamini SREEKEESSOON, doctorante en génie électrique et électronique –
« Alimenter l'avenir de l'île Maurice grâce à l'énergie marémotrice » – Île Maurice
Bonolo Bonita PHINIUS, doctorante en maladies infectieuses –
« Mettre en lumière les méthodes de lutter contre l'hépatite B au Botswana » – Botswana
Constance CHINGWARU, doctorante en biotechnologie –
« Créer des biopesticides à partir de plantes locales pour protéger le maïs » – Zimbabwe
Felicidade NIQUICE, doctorante en sécurité et santé au travail –
« Promouvoir la santé et la sécurité dans les hôpitaux du Mozambique » – Mozambique
Maria Nelago KANYAMA, doctorante en intelligence artificielle –
« Exploiter l'intelligence artificielle pour lutter contre le manque d'eau » – Namibie
Mesha MBISANA, doctorante en chimie analytique –
« Améliorer la sécurité alimentaire pour une meilleure santé en Afrique » - Botswana
Nthabeleng HLAPISI, doctorante en chimie pharmaceutique -
"Développer des photothérapies innovantes pour traiter le cancer" - Lesotho
Afrique centrale
Fanta Sabina Adeline YADANG, post-doctorante en neurosciences –
« Explorer des solutions médicinales pour les maladies neurodégénératives » – Cameroun
Hadidjatou DAIROU, doctorante en physiologie cellulaire –
« Traiter les maladies cardiovasculaires grâce au pouvoir des plantes indigènes » - Cameroun
Lydie MESSADO KAMGA, doctorante en écologie –
« Préserver les orchidées dans les forêts tropicales camerounaises » - Cameroun
Afrique Orientale
Cheryl KERAMAI, doctorante en santé publique et environnementale – « Etudier l'impact de la régulation du sucre sur la tuberculose » - Kenya
Devotha Godfrey NYAMBO, post-doctorante en sciences de I'ingénieur et en technologie – « Prévenir les maladies infectieuses du bétail avec l’apprentissage automatique » - République-Unie de Tanzanie
Esther UWIMAANA, doctorante en biologie moléculaire – « Développer un vaccin contre la tuberculose » – Uganda
Faith NJERU, doctorante en sécurité alimentaire et agroalimentaire –
« Inventer de nouvelles méthodes de diagnostic pour défendre les cultures de maïs au Kenya » - Kenya
Grace UMUTESI, doctorante en sciences de l’implémentation –
« Défendre la santé des femmes en améliorant la vaccination contre le HPV » – Kenya
Hemen Tesfaye Gelaw, doctorante en microbiologie –
« Lutter contre la résistance microbienne dans les circuits d'approvisionnement alimentaire » – Éthiopie
Mwende Mbilo, doctorante en physique de la matière condensée – “Innover pour améliorer les solutions d'énergie solaire au Kenya » – Kenya
Naelijwa Mshanga, doctorante en nutrition et diététique –
« Promouvoir une meilleure nutrition chez les femmes et les enfants » – République- Unie de Tanzanie
Afrique de l’Ouest
Aderonke KOREDE, doctorante en biotechnologies agricole et alimentaire – « Explorer les bienfaits des ingrédients naturels pour la santé » - Nigeria
Bernice Konadu AGYEMAN, doctorante en sciences de l'environnement – « Améliorer la qualité de l'eau potable au Ghana » – Ghana
Dorcas Atibilla, doctorante en entomologie médicale –
« Étudier le comportement des moustiques pour lutter contre le paludisme » - Ghana
Emma Edinam KPLOANYI, doctorante en épidémiologie –
« Prendre des mesures stratégiques pour éliminer l'hépatite B et l'hépatite C au Ghana et ailleurs » – Ghana
Fatou Lo NIANG, doctorante en intelligence artificielle –
« Utiliser l'apprentissage automatique dans la lutte contre les pathologies cardiovasculaires en Afrique » - Sénégal
Ini ADINYA, post-doctorante en mathématiques appliquées –
« S’appuyer sur les mathématiques pour optimiser les investissements » – Nigeria
Jedidah JACOB AKAWU, doctorante en biologie de la conservation –
« Agir pour la préservation des plantes et des pollinisateurs de la savane nigériane » – Nigeria
Kafayath Ariounke FABIYI, doctorante en bactériologie et virologie –
« Tirer parti de la génomique pour lutter contre la résistance bactérienne » – Bénin
Mary AMOAKO (née ADJEPONG), post-doctorante en nutrition et diététique – « Explorer l'impact de la nutrition sur les malformations congénitales » – Ghana
Pamela Borges, post-doctorante en oncologie –
« Faire avancer la recherche sur le cancer du sein grâce à la recherche génétique » – Cabo Verde
Rahimat Oyiza YAKUBU, doctorante en génie électrique et électronique –
« Faire progresser l'énergie propre dans les universités et les hôpitaux du Nigeria » – Ghana
Temitope ABIOLA, doctorante en biochimie –
« Utiliser l'ingénierie métabolique pour améliorer l'efficacité du biodiesel » – Nigeria
Suivez la Fondation L'Oréal et le programme sur X (ex-Twitter) @4WomeninScience
et @FondationLOreal et sur LinkedIn : Fondation L’Oréal et UNESCO #FWIS #FondationLoreal #UNESCO